mardi 10 novembre 2009

La côte caribéeenne colombienne


Entrer en Colombie par le nord - Maracaibo, Maicao -, après quelques semaines au Vénézuela, c'est comme une grande bouffée de joie de vivre. Non pas que le Vénézuela ne soit pas dépaysant, époustouflant par moments. Mais il est souvent plus austère, moins chaleureux et festif. L'anti "gringisme" populiste de Chavez fait rage et commence à prendre racine dans la conscience collective. Et les contacts avec les vénézueliens me laissent un peu sur ma faim. Rarement souriants, intermittents de l'amabilité, parfois malhonnêtes: la relation reste trop souvent mercantile. Par ailleurs, l'ambiance proche de la frontière est pesante: police et armée omniprésentes, contrôles incessants dans les bus et taxis. La faute à des relations géopolitiques compliquées avec le voisin colombien et à des militaires désoeuvrés qu'il faut bien occuper.

Le contraste en entrant en Colombie est saisissant. Pas besoin d'attendre des jours pour s'en rendre compte: à la douane même, que je quitte après quinze minutes de déconne avec les agents colombiens, qui tentent de baragouiner un peu de français. Et ce ressenti est confirmé au fil des jours: les colombiens sont accueillants, souriants, amicaux, et juste pour ça, c'est un plaisir de se balader ici, de prendre le temps de discuter, de boire un "jugo natural" ou de raconter quelques "huevonadas". Les backpackers ne s'y trompent pas d'ailleurs: j'ai croisé en une semaine ici plus de voyageurs qu'en un mois au Vénézuela.

La côte caribéenne colombienne est un petit coin de paradis pour les amoureux de la mer. Petits villages de pêcheurs et plongeurs, comme Taganga, à quelques kilomètres de Santa Marta - première ville fondée en Colombie par les "conquistadores" espagnols en 1525, ville natale du "pibe" Valderrama, 10 chevelu et mythique de la sélection colombienne de foot, c'est aussi la ville qui a vu mourir Simón Bolivar en 1830, malade de tuberculose et sans le sous après l'échec de son plus grand rêve d’unification, la Grande Colombie -; plages de sable fin, eaux turquoises, chouettes fonds marins et villages indigènes au Parc national Tayrona, du nom des indiens peuplant ce bout de terre à l'époque pré-colombienne. On se plaît à rencontrer de nouvelles têtes, à manger du poisson frit ou à buller à l'ombre des palmiers, en esquivant les noix de coco qui, caressées par la brise marine, se laissent tomber lourdement sur la plage, nous sortant brusquement de la torpeur de la sieste.

3 commentaires:

  1. "Un grand steack assommé par 1 coconut sur une plage colombienne", ça ferait 1 titre alléchant pour 1 fait-divers!!! En tous cas, ça a l'air magnifique... Profiiiiiiiiiiiiiite!
    Gros becs

    Dindonnette.

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  2. On avait rencontré des Colombiens en Bolivie qui nous avait dépeint un pays vraiment tres sympathique, notamment pour les touristes qui y seraient très bien accueillis. Bon bah je crois qu'ils avaient raison, ça me donne bien envie d'aller voir par moi meme maintenant!!
    Continue de bien en profiter!
    A+
    Cham

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  3. Ca suffit maintenant, ca me fou le cafard ton bloguinet. En tout cas la Colombie c'est l'eclatante, d'ailleurs ily a une super finca a acheter a San Augustin, on hesite avec nancy...
    biz et garde bien les yeux ouvert!!
    romulus

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