mardi 27 octobre 2009

La guyane vénézuélienne


Au sud de Ciudad Bolívar, à une petite heure d'"avioneta", le parc national Canaima s'enfonce dans la jungle et cache ses mystères: le Salto Angel, des forets de Tepuys, le rio Caura...
Le trajet en avion 4 places est un spectacle à lui seul. A la savane succède rapidement une jungle plus dense. Le Rio Orinoco se perd en une arabesque de bras et d'îlots, annonçant les premiers tepuys - "montagnes", dans la langue des indiens locaux Pemons - , ces hauts plateaux qui se dressent brutalement, falaises de grès à vif, hors de la jungle. (Il y a près de 2 milliards d’annees, la distorsion du continent américain entraîne la formation de fractures dans les plateaux; l'érosion accentue ensuite ces failles et les forces tectoniques soulèvent des blocs, favorisant la formation dédits tepuys).
Canaima, petite communauté indigène et base de départ aux chutes, se love au bord de la lagune du même nom, paradisiaque : de la plage de sable blanc on peut déjà deviner la force des monumentales chutes qui s’y jettent, les « Saltos Hacha, Sapo et Sapito ». La ville semble couler des jours relativement heureux, et bien que complètement tournée vers le tourisme, garde une certaine authenticité, du fait sans doute de la taille, de la beauté du site et de la difficultè d’acces – pas de route !
La remontée du rio Carrao puis Churun, 4h de lancha motorisée à contre courant sur ces eaux sombres et rougeâtres, du fait de la décomposition végétale – et parfois savonneuses, du fait de la présence de saponine ! - (http://fr.wikipedia.org/wiki/Saponine) -, vers le salto Angel, est un plaisir pour les yeux. Au détour d’un ultime tepuy se découvre enfin le salto, majestueux dans sa chute, 979m depuis le haut de l’Auyan Tepuy. Compte tenu de la saison, la chute n’est pas très abondante mais le cadre reste enchanteur, notamment au petit matin, lorsque le tepuy se découpe sans bruits sur le ciel azur. Toutefois leur nom n’a rien de divin : Jimmie Angel, avionneur américain, fut le premier (le 2e semble t’il en fait, après un explorateur vénézuélien en 1910...), en quête de filons d’or, a découvrir les chutes en 1933, avant de revenir et de poser son avion en haut de l’Auyan Tepuy en 1937. Les indiens Camarakoto connaissaient eux le site depuis bien longtemps, et le nommaient Kerepakupai merú.

mercredi 7 octobre 2009

Vamonos pa el sur


Dejo atrás Caracas y me voy para el Sur; el sureste mejor dicho: la jungla y la gran sabana, la parte más exótica de Venezuela. Allí se esconden, entre otras maravillas, el Salto Angel y el Roraïma. Desde Maracay, centro importante a dos horas de Caracas, me subo a un buscama para lo que acunara numerosas de mis noches: unas cuantas horas sentado en un bus congelado, con el aire puesto a tope. No sé porque, pero es como si cuanto más frio, más lujoso el bus y su compañía. Una burrada, cierto, que obliga a llevarse saco de dormir y anorak, cuando hace 25 grados fuera.
Ciudad Bolívar, punto de partida para las excursiones en la Gran Sabana, es una simpática ciudad cuyo centro colonial colorido, en las orillas de Rio Orinoco, es muy acogedor... de día. Deambular por sus calles pavimentadas alrededor de la plaza Bolívar, entrar en los humildes restaurantes criollos escondidos en casas rosas, azules o amarillas para finalmente acabar recorriendo el largo paseo en la orilla del Orinoco, animado día tras día, sin excepción, por la cantidad de puestos de comida y de venta de todo tipo de chisme que pueblan su mercado. En un ambiente bañado con música, claro: en cada esquina suena algo de reggaetón o de salsa. De noche, la urbe se convierte de repente en ciudad fantasma: a las 6 cuando anochece, las calles se vacían en un guiño de ojo, las tiendas cierran y cae casi siempre un chaparrón tropical guapo que acaba con las últimas almas que no se han escondido. La inseguridad y le delincuencia siguen siendo muy altas aquí.

Caracas, sauve qui peut.


Hola!!

Deja une petite semaine que je foule le sol sud americain, le moment venu de donner quelques nouvelles! Calmer les inquiet(e)s, nourrir les curieux, occuper les oisifs, titiller les blasés ou les casaniers... et tout simplement partager ce que je vais decouvrir. Un blog, donc; c est (¿trop?) classique mais si pratique quand on part se promener un peu loin et pour quelque temps. Et ca vous permettra de donner signe de vie aussi, entre deux reunions, glisser un petit message avant la pause café, hummm, ce si bon cafe de la machine,au milieu du couloir...

Arriver a Caracas, c est un peu se jeter dans la gueule du loup. La boca del lobo, pour les fetards madrilenes. La ville, encastrée entre les collines sur lesquelles s'étendent les "barrios" (les favelas venezueliennes: "Petare", le plus grand barrio, est la 3eme favela d AmSud, apres celles de Sao Paulo et Rio), inspire crainte, insecurité et démesure. Mégalopole construite pour les voitures, il est difficile d y circuler autrement. Heureusement, j y retrouve Miguel, volleyeur et ami madrilène, qui y a passé toute sa vie. Il fait partie de la classe aisée de la capitale et porte un regard sans consession sur sa ville, son pays et son leader controversé.

Apres deux bonne nuits de repos et un concert de Melendi -un chanteur d Asturias- a la hermandad gallega(!!), je ne suis pas triste de quitter Caracas.