mercredi 27 janvier 2010

Cuenca et les tsantsas


Cuenca est le deuxième joyau colonial équatorien après Quito. Fondée sur le site inca de Tomebamba, c'est une ville détendue, étudiante et aisée, dont le museo de Pumapungo présente des tsantsas. Les tsantsas sont des têtes réduites, de la taille d'un gros poing de bûcheron. Dans la jungle de l'Oriente, la partie amazonienne d'Equateur, elles constituaient un trophée de guerre pour les Jivaros. Mais pas seulement: elles prétendaient surtout enfermer l'esprit du mort, afin qu'il ne vienne pas se venger de l'assassin. Le rituel, complexe, durait plusieurs jours, alternant avec des cérémonies: le malheureux vaincu voyait sa tête tranchée, ses cils cousus afin de ne pas voir où il se trouvait; sa peau peinte en noir pour que son âme reste prisonière à jamais de l'obscurité; la bouche maintenue close par des épingles de palmier, les os du crâne et les dents retirés, remplacés par un boule en bois afin de maintenir la forme. La peau et la chair, bouillies dans un concoction d'herbes, puis séchées et frottés avec du charbon, avant de la mouler pour lui redonner une forme "humaine". Le résultat donne des sueurs froides. Poussés par le profit, un véritable traffic débuta dès la fin du 19ème siécle, utilisant cadavres humains, singes ou paresseux. Rrrrrr!

PS: photos interdites dans le musée, j'ai donc pioché sur internet!

samedi 16 janvier 2010

Les andes ecuatoriennes


Le massif andin, véritable colonne vertébrale du pays, s´étend du nord au sud de l´Equateur, et les sommets abondent: Antisana, Cayambé, Ilinizas Sur y Norte, Cotopaxi, Chimborazo - le sommet le plus éloigné du centre de la terre!. Et au sud de Quito, entre le Cotopaxi et le Chimborazo, il est superbe.

Quitter la Panamericana et s´avancer à l´ouest dans les villages andins autour du Quilotota, entre Zumbahua et Chugchilán, est un vrai voyage: on traverse villages, fermes isolées et canyons, on troque l´espagnol pour le Quichua. Les tenues se colorent vivement, les statures se rétrecissent, comme exténuées par le travail des champs, les joues rougissent, brûlées par le soleil depuis leur enfance: le temps semble marquer son empreinte plus vite ici qu´ailleurs, malgré les bienfaits des bains souffrés dans la laguna.

Non loin de là se dresse le cône du Cotopaxi, 5897m. Mais il ne montrera jamais le bout de son glacier. Comme un signe que la saison des pluies n´est pas très propice à son ascension. Peu importe, allons-y! Malgré un vent terrible, les étoiles brillent dans le ciel quand à 1h du matin nous quittons le refuge, Quito endormie et étendue sous nos pieds. La grimpette est rude et raide, les nuages nous enveloppent petit à petit dans leur froid manteau. Le manteau devient glacial et le vent nous jette à terre. Au sommêt, on IMAGINE: le cratère à quelques mètres, la vue sur la cordillère, magnifique. Mais on ne voit rien. On ne m´y reprendra pas: j´attendrai le printemps pour la Cordillera blanca au Pérou! Dans la descente, ça se lève un peu, quel spectacle!

samedi 9 janvier 2010

Galápagos, miles de años atrás


Los Galápagos quedan a unos 1000km de la costa ecuatoriana y a poco más de una hora de vuelo de Quito. Muy cerca y muy lejos a la vez, tan la sensación de cambiar de mundo, de remontar el tiempo miles de años se impone de por sí al pisar el archipiélago. EL espectáculo de la naturaleza puede empezar en esos pedazos emergidos de tierra volcánica.

Enamorarse del tambalear de los lobos marinos y de sus ojos negros, ondos y aguados; clavar la mirada de una iguana terrestre o marina y quedarse inmóvil hasta que él, descontento, cabecee arriba abajo de manera rápida y entrecortada; nadar con las tortugas, acompañarlas con lentitud y gracia o acudir su torpe y gracioso ballet amoroso en Isla Floreana; intentar seguir un tiburón tintorera hasta esconderse con él debajo de las rocas, más al fondo, donde también descansan tumbadas en la arena todo tipo de rayas - manta, marble, ...; descubrir la magia de Seymour Norte, sus fragatas magnificas de cuello rojo inflado, listas para el amor, sus piqueros patas azules bailando y cantando a modo de seducción, sus Finches de Darwin, tan importantes para llevar a cabo su teoría de la evolución; pasar vértigo en los acantilados de Isla Española viendo como los albatros juveniles intentan despegar por primera vez a los 6 meses de edad, sin estrellarse sobre las manadas dormidas y rojizas de iguanas marinas que toman el sol en las rocas; conseguir, por fín, ver en Sombrero Chino los pingüinos de Galapapagos, los unicos del hemisferio norte; arrepentirse de la estupidez y chulería humana viendo a Lonesome Georges, tortuga gigante de más de 80 años, último de su linaje y de su raza (será gay por no interesarse en las hembras que tiene con él en su cercado??); descubrir las vistas inolvidables desde la Isla Bartolomé y caminar descalzo en la lava haha; decir adiós a las islas diciendo hola a los tiburones martillos, por 30m de profundidad, en las Rocas Gordon.

Complicado, el regreso al alboroto y agobio quiteño!